Chasse au gibier d'eau | Baie du Mont Saint Michel: La chasse « au trou ». | Le vaste linéaire sableux des côtes et baies normandes se prêtent bien à ce mode de chasse qui s’inspire du hutteau. C’est pourquoi, des adeptes de cette spécialité arpentent les bancs de sable des baies et havres du Cotentin : du Mont Saint-Michel et aux Veys, et dans le Calvados ceux de l’estuaire de l’Orne : entre Sallenelles et Merville.
Comme au hutteau il s’agit d’une chasse d’attente, à poste fixe, sachant que l’affût se réduit à un trou creusé dans le sable à l’aide d’une pelle.
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| Généralement le poste est établi sur un banc de sable suffisamment élevé et asséché pour que son occupant ne patauge pas dans l’eau ; mais un tel confort n’est jamais garanti, aussi vaut-il mieux que notre sauvaginier soit équipé de « Waders ». L’attente se pratique le plus souvent à marée basse ou au baissant, mais en morte-eau certains emplacements restent praticables à marée haute. | 
| A marée basse, il convient de trouver un banc situé à proximité d’une flaque ou d’un « brillant », où le chasseur dispose des blettes de limicoles et/ou de canards et quelques appelants. A marée haute on « pique » sur la mer, ce qui suppose que l’on sache exactement à quel niveau le flot montera (piquer = disposer formes et appelants). C’est une chasse délicate, dure, et qui comporte des risques, surtout lorsque les conditions météo se dégradent. Ainsi, par exemple, la pluie et le vent fort font voler le sable qui s’insinue partout et vous brûle les yeux. | La « surcote » d’une marée déchaînée peut submerger un banc où l’on se croyait à l’abri... A ce titre, c’est une chasse réservée aux initiés et la prudence y est toujours de mise. | Une variante se pratique à marée haute sur les herbus des baies à l’affût derrière un filet de camouflage. Pratiquée au crépuscule et de jour, elle permet de voir et même de prélever tous les gibiers ; à condition de choisir des emplacements situés sur les lignes de passage ou sur des zones de gagnage. Les meilleurs réussissent parfois à prélever quelques canards. Juste assez pour alimenter l’espoir et les rêves les plus fous, sans lesquels personne ne se donnerait la peine d’exercer un mode de chasse aussi ingrat en apparence, mais – gardez-le pour vous – si riche d’émotions secrètes. | 
| Michel | |
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